C’est certainement, dans le panel d’infrastructures manquantes de la Guadeloupe, celle qui faisait le plus cruellement défaut. La piste d’athlétisme, baptisée du nom de la plus grande athlète Française et Guadeloupéenne, Marie-José Pérec, devrait soulager assez clairement les athlètes et leur staff technique.

Assouplir la logistique

La nouvelle piste a le premier avantage de centraliser les entraînements. Auparavant, les coachs étaient dépendants de la disponibilité des équipements municipaux, même si, depuis plusieurs mois, un compromis avait été trouvé avec la mairie de Pointe-à-Pitre pour l’occupation de la piste du stade Pierre Antonius. Mais il fallait encore réunir tout ce petit monde au même endroit.

« Désormais, nous sommes sur place. La piste répond bien à toutes nos attentes. On peut s’entraîner quand on veut et mettre en place des choses au moment où on veut les mettre en place. Ça change la manière d’aborder l’entraînement, nous avons du temps à accorder à tout le monde. Le temps perdu dans les transports est optimisé ici dans le boulot. » Ketty Cham, conseiller technique national et responsable du pôle athlétisme au CREPS.

D’autant que grâce aux capteurs dont elle est équipée, la piste remonte aux équipes techniques des données importantes pour affiner la préparation des sportifs.

Une piste connectée

La technologie implantée sur la piste permet, entre autres, d’analyser la foulée des athlètes. Amplitude, temps de contact, vitesse et ce, sur tout le long de sa distance de sprint. Les capteurs, positionnés tous les 50 mètres envoient ces informations à des ceintures connectées posées sur les athlètes. Le système baptisé Smartracks est développé par la société allemande Polytan. Pour l’heure, seules trois pistes en sont équipées en France, et la Guadeloupe est la seule île de la Caraïbe à la proposer. Un atout important pour la stratégie de conquête régionale développée depuis quelques années par le CREPS.

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