Offensive Sport Mag' : Le chemin vers la performance a été long pour vous, mais comment avez-vous reconstruit les conditions optimales d'entraînement après plusieurs galères au pied notamment ?

Wilhem Belocian : J'ai eu, c'est vrai, pas mal de galères en junior puis en senior, avant que le ciel ne s'éclaircisse en 2019. Dès ce moment, je mets en place une vraie cellule de performance physique et psychologique avec l'aide de Ketty Cham. Ensemble, nous avons bien bossé avec l'objectif d'aller le plus loin possible en limitant les blessures. C'était crucial. Ce titre c'est la preuve que nous sommes sur le bon chemin et je vais tout faire pour continuer dans cette voie.

OSM : Avec Andrew Pozzi, meilleur performer 2020 sur la distance en 13"17 à votre droite, comment gérez-vous la pression ?

Wilhem Belocian : Je suis resté très concentré. Je n'ai pas arrêté de me répéter mes intentions de course. Je devais rester fluide et relâché parce que je sais que c'est dans ces conditions que je signe mes meilleures performances. C'était une boucle mentale. Je prends le départ de la course, et quand je casse, je sais que j'ai le titre. C'est tellement libérateur ! Il y a tout qui explose en moi à ce moment. Toutes ces séances, cette douleur que l'on s'impose, la fatigue. C'est une sensation qu'il est compliqué de décrire, mais ça fait un bien fou !

OSM : La saison est loin d'être terminée, il reste le plus gros morceau avec les Jeux Olympiques de Tokyo. Comment abordez-vous cette étape ?

Wilhem Belocian : C'est l'un des objectifs que nous avions fixé dès le début de saison. Je ne suis pas inquiet, j'avais déjà réalisé les minimas en 2020 avant l'annonce du report. Après, j'ai un décompte dans la tête qui dicte chaque session, chaque entraînement. Avoir une médaille c'est parfait pour le capital confiance, mais rien n'est encore joué, même si je sais que je suis dans une phase ascendante.

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