Alain Sorèze : "Il faut que le sport local se fasse respecter ici et sur le plan national"

Alain Sorèze, président du CROSGUA (Crédits OSM)

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Alors que le sport amateur et semi-professionnel est quasiment à l’arrêt depuis plus d’un an, les institutions telles que le Comité régional olympique et sportif de la Guadeloupe ( CrosGua ) veulent espérer une reprise rapide et dynamique dans les tous prochains mois. Rencontre avec Alain Sorèze, président du CROSGUA.

OSM : Quels sont les axes de travail qui ont été fixés pour le CROSGUA lors de votre dernière assemblée générale (17 avril 2021) ? 

Alain Sorèze : Nous avons tenu une assemblée générale élective en partant du constat que la mandature précédente avait duré à peine deux ans. Nous avions à cœur de poursuivre notre œuvre de formation envers les jeunes élus et renouveler nos équipes afin d'ouvrir le comité à d'autres acteurs. Ainsi, nous avons accueilli d’autres disciplines, elles aussi très actives sur le plan de l’olympisme, avec la natation et le cyclisme. Parmi les priorités que nous avons identifiées, il y a l’impératif de relancer la pratique sportive au regard de l'hémorragie de licences que vivent certaines associations. En la matière, je pense que le pass sportif, dispositif proposé par le gouvernement qui permet aux familles les plus défavorisées de bénéficier d’un chèque de 50 euros sur l’achat de licence, est l’un des leviers qui nous permettra d’y arriver.

OSM : Quel rôle le CROSGUA peut-il jouer dans la gestion sportive de la crise sanitaire ? 

A.S. : Je pense qu’il est essentiel que le sport Guadeloupéen se fasse respecter et sur le plan local et sur le plan national. Or, à l’heure des grandes décisions ces derniers mois, il y avait une petite cacophonie sur la tenue ou pas des manifestations sportives, parce que tous n’avaient pas les mêmes critères et ne se basaient pas sur les mêmes éléments. Il faut y remédier, et c’est pour cela que nous avons proposé une cellule unique, animée par le président du CRCIG, Frédéric Théobald, qui sera amenée à proposer un projet unique capable de garantir la continuité des compétitions locales. L’idée est de mettre tout le monde au même niveau d’information et de se faire assister par des experts dans une démarche de conciliation pour faire émerger un interlocuteur privilégié. À notre sens, il faut tout faire pour permettre aux sportifs de retourner aux compétitions.

OSM : L’incertitude qui plâne sur les Jeux Olympiques de Tokyo a-t-elle eu un impact sur votre calendrier de promotion des valeurs du haut-niveau ?

A.S. : Pas vraiment, car le travail que nous menons sur ce dossier a aussi pour ligne de mire Paris 2024. Nous continuons donc notre action de promotion de l’olympisme, nous allons relancer notre club de supporters, et organiser notre journée de l’olympisme. Mais nous voulons aussi initier une nouvelle démarche visant à solliciter tous les moyens de financement possibles, au-delà des canaux publics, quitte à lancer une campagne de dons populaires, car il y a sur ce point un effort sensible à consentir pour garantir la pérénité financière de nos actions.

OSM : En parlant de pérennité financière, qu’advient-il des Jeux de la Caraïbe, l’horizon est-il dégagé sur ce dossier ? 

A.S. : Ce qu’il y a de positif, c’est que nous ne sommes pas liés à la livraison d’infrastructures. Nous avons les moyens de faire avec l’existant. En interne, nous continuons la préparation des Jeux par des réunions de travail. Deux dossiers nous occupent particulièrement : l’hébergement et le transport aérien. D’autre part, le calendrier 2022 de la CONCACAF pour le Futsal est un peu gênant mais nous restons positifs, voire même optimistes car en réalité, beaucoup de choses sont déjà prêtes. 

OSM : Pas d'annulations en vue ?

A.S. : Nous devons nous garder d’annuler des compétitions. Tout au plus, nous devons les reporter car nous devons montrer notre capacité à nous adapter. Oui, le calendrier sportif de 2022 est chargé avec les Jeux de la Caraïbe et les Jeux de la Caraïbes et de l’Amérique Centrale, mais c’est un challenge que nous devons relever pour que le sport continue.