Luidgi Midelton a remporté le titre de champion de France des U23 lors des championnats de Colmar les 3 et 4 juillet derniers. Mais pour le Guadeloupéen, la victoire a un goût doux-amer, les France c’est bien, mais ce n’est pas une qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo.
Les assauts de Luidgi Midelton, lors des derniers championnats de France, ont tous eu le même schéma. Un début difficile, avant de se reprendre pour remporter finalement la victoire et se qualifier pour le tour prochain. Le Guadeloupéen, classé 102e mondial, a été chercher dans ses ressources mentales pour décrocher un titre pour lequel il faisait clairement partie des favoris. Une façon de confirmer un retour en forme progressif.
“J’ai pris du temps à me mettre dans mes matchs mais je gérais bien pour reprendre l’ascendant. J’étais dans une maîtrise totale de mon assaut la plupart du temps car je savais que j’avais les capacités pour remonter.”
L’exercice était d’autant plus complexe que ces championnats ne faisaient pas partie de ses objectifs de saison. Ils sont arrivés au programme quand il a été clair qu’une qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo ne serait pas possible. Car en raison de la pandémie, il n'y a eu qu'une seule étape qualificative au J.O, au lieu de trois, en temps normal.
Tokyo si près et si loin
Pourtant Luidgi Midelton touchera bien le sol Japonais. Sélectionné en tant que second remplaçant de l’actuelle sélection Française à l'épée, il suit la même préparation physique qu'elle. Dans ce cadre, il a participé au stage de préparation de l’équipe qui s’est tenu à Dax (Landes), quelques jours à peine avant les championnats de France.
“C’était un très gros exercice physique. Quatre séances d’assaut et deux gros blocs physiques, donc un programme très dense. Ça explique ma fatigue lors des championnats de France et la nécessité de gérer mes efforts un peu plus que d’habitude.”
Dans le même élan, il suivra toute l’équipe pour l’ultime stage de préparation qui se tiendra à Tokyo cette fois-ci. Cependant, la longue liste de restrictions qui encadre l’arrivée des sportifs au pays du soleil levant ainsi que l’organisation des compétitions, empêche Luidgi Midelton d’assister à ces Olympiades. En effet, si aucun membre de l’équipe sélectionnée n’est blessé, à la fin du stage, le Guadeloupéen devra regagner l’Hexagone.
“Je touche le rêve du doigt. J’aurais au moins l’occasion de m’imprégner de l’ambiance si particulière des Jeux Olympiques avant de rentrer en France.”
Si le soleil semble se coucher sur les espoirs de l’épéiste de participer à ces Jeux, il se lève en revanche sur Paris 2024. C’est désormais cette échéance l’objectif prioritaire de Luidgi Midelton.