La reprise en trombe de Thibault Fournier

Crédits Photo : W.Fresh Photography

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Entre pluie fine et timide soleil, la 30ème édition de la course de côte de Dolé s’est tout de même tenue. Sur la ligne de départ 19 pilotes, rassemblés à l’appel de l’ASA Caraïbe pour faire repartir rapidement la saison et c’est Thibault Fournier qui a donné le rythme de la compétition.

Un bruit furieux de moteur déchire la tranquille campagne de Dolé. Un bruit que l’on n’avait pas entendu depuis près de deux ans. Sur les 24 pilotes prévus sur la liste d’engagement, seuls 19 ont effectivement participé à la compétition. Yohann Sagan a dû abandonner suite à un problème mécanique, Laurent Beauvarlet, septique quant à la capacité de sa monoplace à encaisser les bourrelets de la route au niveau de l’usine Capès, renonce finalement au départ et enfin Emmanuel Dumar, l’un des invités de la Martinique, lui, n’a pas réussi à attraper à temps le bateau vers la Guadeloupe.

En dehors de cela, tous les pilotes se sont présentés à la grande joie du président du comité d’organisation, Félix Crosse.

« Les pilotes ont été très faciles à mobiliser, malgré le fait que les véhicules de certains étaient démontés puisqu’il n’y avait aucune assurance d’arriver à organiser vraiment cette compétition. Mais nous l’avons fait et la discipline peut reprendre son cours. C’était l’objectif. »

Ainsi, les bolides du rallye reprennent leurs droits sur les chicanes de Gourbeyre et parmi eux, la Twingo R2 très énervée de Thibault Fournier qui a décidé de bousculer un peu ce qui n’était censé être qu’une course de reprise.

Fournier le trublion

L’ancien cycliste, converti au rallye, démontre un pilotage fluide qui l’a placé, dès les montées d’essai, en tête du classement. Une aisance d'autant plus affolante qu'il n'avait aucune expérience sur ce tracé. Il profite aussi des pépins techniques de l’un des grands favoris de la course, Loïc Derussy qui ne peut pas donner toute la puissance de sa Mitsubishi Lancer Evo 9. Du coup, ses performances réveillent les compétiteurs de la Martinique, engagés en double monte sur une C2 R2, François-Xavier Mavounzy et Kenny Guillon. Les trois hommes se tirent la bourre durant toute la compétition en améliorant sans cesse leur temps.

Derrière, François-Xavier Mavounzy ne lâche rien. Une fois qu’il termine sa montée, il briefe précisément Kenny Guillon pour lui donner les éléments techniques et les astuces pour espérer bousculer Thibault Fournier. Une manière de préparer in vivo une course qu’ils n’avaient pas eu le temps de repérer contrairement à Fournier qui avait fait un travail vidéo.

 

À l’arrivée, Fournier conserve son avance pour quelques millièmes de secondes. Derrière ces trois compétiteurs, d’autres pilotes font le choix de rester en mode reprise, comme Didier Guillod sur sa clio RS.

« La confrontation était très serrée, avec dans un premier temps, un circuit rendu gras par endroit avec la pluie. Dans l’après-midi, la route a séché ce qui m’a permis de m’amuser un peu plus"