Les salles de sport se prennent une nouvelle vague dans la tête

Crédits Photo : OSM

Sport-Sante
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Le communiqué de presse de la Préfecture de Guadeloupe précisant les contours du troisième confinement a scellé ce que les gérants de salle de sport craignaient, une nouvelle fermeture totale de leurs installations. Les salles de sport, sont, une nouvelle fois, les grandes sacrifiées de la lutte contre la COVID-19.

Depuis ce 4 août dernier, les salles de sport ont, de nouveau, dû baisser leur rideau pour participer à la lutte contre la circulation – active – du virus en Guadeloupe. C’est, depuis mars 2020, la troisième fermeture totale qui leur est imposée. Mais cette fois, la colère gronde parmi les gérants. La décision de la Préfecture leur semble d’autant plus difficile à avaler, qu’ils ont pris depuis la fin d’année 2020, toutes les précautions possibles pour protéger les adhérents et empêcher la formation de cluster parmi eux.

Séparation des cabines, contrôle du flux des adhérents, mise à disposition de gels hydroalcooliques, nettoyage complet et fréquent des installations de cardio et musculation. Tous ces investissements se comptent parfois en plusieurs milliers d’euros, et le plus souvent à perte puisque les adhérents n’osent plus s’engager de peur de ne pas pouvoir profiter pleinement de leurs abonnements.

Pas de concertation

Mais au-delà de la mise en danger de leur activité, les gérants de salle de sport regrettent surtout de ne pas avoir eu l’opportunité de plaider leur cause auprès des autorités sanitaires. Alors qu’à la fin de chacune de ses interventions, le préfet annonce discuter des fermetures avec les professionnels concernés, en réalité, les salles de sport n’ont jamais pu profiter de ces espaces d’échange pour plaider leur cause. Il n’y a jamais eu de concertation, même avec Fitness Park, le leader de la remise en forme implanté dans cinq communes de la Guadeloupe.

 

Conservation du masque pendant l’exercice physique, limitation du droit d’entrée à un certain nombre d’adhérents, augmentation du niveau de sécurité sanitaire, révision du sens de circulation dans les salles, toutes les propositions qu’on pû faire les gérants sont restées vaines.

« Quand j’entends la directrice de l’ARS parler d’obésité et de personnes à risque, et derrière les espaces de remise en forme sont fermés, alors que tout le monde connaît les bienfaits du sport sur le système immunitaire, je me dis que leurs décisions ne répondent clairement à aucune logique. Nous pourrions être les partenaires du retour en santé des Guadeloupéens. » s’insurge un patron de salle qui a souhaité garder l’anonymat. 

Impuissants et inaudibles, les professionnels se résignent donc à se réinventer pour essayer de garder le contact avec les adhérents.

Sport à distance

Les gérants se résignent à ressortir les méthodes qui avaient plus ou moins fonctionné durant le grand confinement de mars 2020. Ils espèrent que cette fois encore, l'optimisation des outils numériques leur permettra d'entretenir la motivation de leurs troupes, comme l'explique Christelle Élélé, la gérante de la salle Body Fit Caraïbes basée au Gosier.

 

Mais même si le confinement se lève, l’horizon est loin de se dégager pour les professionnels de la remise en forme. L’ombre du pass sanitaire, obligatoire dès la 1ère personne à partir du lundi 9 août, sonne comme le glas de l’activité physique en salle. En effet, une large partie de la population Guadeloupéenne reste farouchement opposée à la vaccination. L’application de la mesure semble extrêmement compromise avec la menace de désabonnements en cascade et de rideaux baissés, cette fois définitivement.