Daniel Bonilla (Inteja) et José Alarcon Morales (USL) auront résisté jusqu’au bout à leurs poursuivants. Les deux coureurs hispanophones se sont parfaitement entendu pour boucler une échappée longue de 137km entre Vieux-habitants et Lamentin. À l’arrivée, c’est Bonilla qui a été plus frais pour remporter l’étape. Le maillot jaune reste sur les épaules de Stéfan Bennett.
Cette étape montagneuse, avec 6 difficultés à franchir, a donné lieu à un très beau spectacle. Dès le 12e km, à Gourbeyre, Bonilla et Alarcon débutent leur numéro. Le Costaricien et le Vénézuelien partent à l’avant et montrent une très belle entente pour ne pas se faire rattraper. En parfait, connaisseur du terrain, le coureur de l’USL ouvre la voie à Bonilla, notamment dans la descente des Mamelles vers Pointe-Noire, où les deux hommes ne perdent pas de temps sur le groupe maillot jaune. Ils passeront la ligne d’arrivée avec 2 min d’avance sur leurs poursuivants.
« Au début, on voulait aller chercher les points chauds et puis on a réussi à se trouver avec Daniel. Ça été dur dès le début mais avoir réussi cette longue échappée, c’est quand même une bonne chose. Aujourd’hui il fallait avoir les jambes, je ne les ai pas eu quand il a fallu lancer le sprint. Mais je suis très satisfait de cette étape ». José Alarcon Morales
Côté Costaricien, cette escapade lui permet de remporter une victoire sur ce Tour de Guadeloupe qu’il découvre. Cette victoire d’un coureur d’Inteja, le jour où Diégo Milan Jimenez arrive en tant que directeur sportif n’est sans doute pas le fruit du hasard, car jusque-là, les Dominicains avaient été très discrets sur les étapes.
« On décidé de rouler ensemble avec José, lui qui voulait avancer au général et moi qui visait une victoire d’étape. Il est vrai que c’est la première fois que je viens en Guadeloupe mais mon directeur technique Diego Milan m’a bien aidé. Je suis très heureux d’avoir pu goûter à la victoire car, au Costa Rica nous n’avons pas pu avoir des courses de cette envergure à cause de la pandémie ». Daniel Bonilla
Daniel Bonilla de Inteja lors de la 4e étape entre Vieux-Habitants et Lamentin
Stéfan Bennett tout en contrôle
Après sa bonne opération de la veille, à savoir attaquer une étape de montagne avec le maillot jaune, Stéfan Bennett a montré qu’il était très fort. Le grimpeur de la Pro Immo a contrôlé ses compagnons de course avec dextérité, aidé comme il le pouvait par Mickael Guichard. Et pour cause dans son groupe ,il y avait 3 coureurs de la CC Etupes, Axel Zingle, Gwen Leclainche et Braz Afonso. Ce dernier, 2e au généra,l à 2 minutes de Bennett, a répété les attaques à la sortie des Mamelles, mais le maillot jaune a, à chaque fois, calmer les velléités du jeune coureur de 21 ans.
« Je veux remercier mes coéquipiers qui m’ont épaulé jusqu’à 3km du sommet des Mamelles. Ensuite, j’étais un peu esseulé, même si Mickael Guichard était toujours avec moi. J’ai été pas mal attaqué, après j’ai su répondre. À la fin je savais que les attaques des gars d’Etupes n’allaient pas aller bien loin parce qu’il y avait vent de face ». Stéfan Bennett
Anzola trop juste
Le Colombien de la Team Cama CCD a eu une très belle opportunité de pouvoir remonter au général et jouer la victoire finale. Placé avec Boris Carène dans le groupe maillot jaune, Anzola n’as pas fructifié l’excellent travail de son coéquipier. À Pointe-Noire, chez lui, Boris Carène mène le groupe maillot jaune à gros coup de pédale pour aller chercher Zingle qui était à 20 sec devant. Dans la manoeuvre il fait sauter le leader slovaque Kubis et surtout Guichard. Le groupe est désorganisé, voire éclaté, et c’est là que Carène lâche le relais, et descend au niveau d'Anzola pour lui dire de partir. Malheureusement, le Colombien lui fait signe qu’il ne peut pas accélérer. Sans doute paye t-il les premières étapes où la Team CCD a beaucoup roulé.
Les 30 premiers de l'étape entre Vieux-Habitants - Lamentin
Les 30 premiers du général après 4 étapes
