Étape après étape, le karaté de Guadeloupe sort de sa longue léthargie. Dans un premier temps, la ligue a tenu à reconstituer sa réserve d’arbitres avec le soutien de la fédération qui a mandaté sur place un arbitre fédéral et international pour animer une série de stages et d’examens.
Les semaines passent et le calendrier sportif de la Guadeloupe se densifie. Ce week-end, c’est le karaté qui a rejoint la zone d’appel par le biais d’un évènement un peu particulier. Les instances ont pris le pari d’organiser un challenge combat/kata afin qu’il serve de support au stage arbitral commencé plus tôt dans la semaine. Cela permettait de faire d’une pierre deux coups, en prenant aussi le pouls des forces vives qui restaient au sein des clubs de la ligue. Au total, ce sont une vingtaine de minimes/cadets/juniors qui se sont présentés au challenge offrant une occasion aux futurs arbitres de valider le module pratique de leur formation.
« Pour faire repartir la discipline, nous devions reconstituer le corps arbitral. Ce stage qui a réuni de futurs arbitres, mais aussi des arbitres confirmés proposait un module théorique et un module pratique. À la fin du cycle, ils sont certifiés par Hugues Micholet, et nous, dans la foulée, nous pouvons préparer un calendrier de compétition en sachant que nous avons des arbitres formés et à jour pour les superviser. » se félicite Christian Loco, directeur technique de la ligue.
Hugues Micholet, ancien champion de karaté et désormais responsable de l’arbitrage pour la fédération en Île-de-France et dans les DROM, assure que cet examen ne servira pas uniquement sur un plan régional, mais pourrait amener aussi des interventions nationales.
Les karaté-ka enchantés
Pour les quelques karaté-ka qui ont réussi à s’inscrire au challenge, ce retour au combat est vécu comme un événement. Toutefois, l’heure n’était pas à la prise de risques. Dans la section Kata, beaucoup ont fait le choix de présenter un enchaînement qu’ils connaissaient bien.
« Le premier kata que j’ai présenté est le « Bassai Dai », c’est le premier kata supérieur de tous les katas supérieurs, il est assez compliqué avec des techniques particulières mais quand on l’apprend bien et qu’on le réalise en concentration, il passe très bien. Et ensuite j’ai présenté un kata un peu plus simple que je connais très bien qui a l’air facile mais qu’on doit exécuter sans une faute d’autant que les juges ne sont pas faciles cette année. » Déborah Nolard Durimel (Higashi Karaté Club)
Dans la catégorie Junior 1, le jeune Mévy Cural se félicite aussi de sa présentation, ravi de constater que plus d’un an sans pratique n’a pas trop affaibli ses capacités.
« Je me sens bien, le corps est bien en place, je ne suis pas totalement satisfait de mon kata, il y a des petites choses à revoir, mais rien qu’une bonne séance d’entraînement ne saurait régler. »
Le retour en forme ne devra pas trop traîner chez les karaté-ka. Les prochaines compétitions serviront – entre autres – à établir identifier une nouvelle fournée de combattants aptes à rejoindre la sélection de Guadeloupe et représenter le département sur les compétitions nationales et internationales.