Escrime : Sybille Peres en 5 touches

Crédits Photo : OSM

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À 15 ans, la jeune Sybille Peres domine l’épée féminine locale. Championne de Guadeloupe en titre la saison dernière, le Cros lui a décerné un Trophée du Sport, le 26 mars dernier, première reconnaissance de sa jeune carrière. Pour autant, au regard de sa détermination, c’est un nom qu’il faudrait mieux garder en mémoire. À suivre, un portrait de la jeune Peres en 5 touches.

1 – Au commencement, il y eu les J.O de Rio

De l’escrime, la jeune Sybille ne sait rien, avant de tomber, par hasard sur la diffusion d’un match lors des Jeux Olympiques de Rio en 2016. La discipline attire alors son attention et, accompagnée de sa mère, elle décide de commencer quelques recherches. « Nous avons profité d’une journée des associations sportives organisée par la ville de Petit-Bourg, et nous sommes tombées sur le club d’escrime. J’ai tout de suite pris ma licence pour commencer les entraînements. » se rappelle la jeune fille. Débute alors un parcours vers six années de pratique et de passion.

2 – Du fleuret à l’épée

Comme le veut la tradition, c’est par le fleuret que la jeune fille démarre son apprentissage de l’escrime. Si ses résultats sont encourageants, il n’empêche que l’arme ne lui convient pas vraiment et, très vite, elle peine à s’épanouir. « J’ai fait 3 ans de fleuret, mais honnêtement je galérais. C’est très technique, il y a beaucoup de règles et de paramètres à prendre en compte, et plus je prends l’escrime au sérieux, moins j’apprécie l’arme. » Son maître d’arme lui propose alors d’essayer l’épée. C’est la révélation. « C’est tout aussi technique, mais je ne sais pas pourquoi l’arme me plaît beaucoup plus. J’en fais depuis trois ans maintenant. » L’épée, elle y est, elle y reste.

3 – Un bourreau du travail

Sybille nourrit de très grandes ambitions, et elle sait que ça ne va pas sans énormément de sacrifices. Mieux, la jeune fille y est préparée. Elle s’entraîne cinq jours par semaine et n’hésite pas à associer à ses sessions régulières, celles des jeunes du pôle au CREPS. Un rythme qui fait qu’elle est presque autant sur une piste d’escrime que derrière ses livres à l’école. « Tous les jours, je sors de l’école pour filer à l’entraînement. Entre les deux, j’ai un battement d’une heure dans laquelle je fais mes leçons. Après mon entraînement, je rentre, je me lave, je dors et c’est reparti pour une nouvelle journée. Au final, ça s’enchaîne très bien ! »

4 – Vers les J.O 2028

Si au niveau local, Sybille s’en sort plutôt bien (championne de Guadeloupe M17, vice-championne en M20), c'est en réalité vers le national qu'elle se projette. Ainsi, sa participation au circuit national de Saint-Germain en Laye, le 26 mars dernier, et la 37ème place qu’elle y décroche, lui a donné une idée du niveau à atteindre. « Si le niveau ne me fait pas peur, il y a clairement énormément de boulot à abattre. Je me suis laissée distraire par mes nombreux soucis techniques et face à l’avance de mon adversaire, j’ai baissé les bras, ce qui explique cette place, alors que je visais au moins un top10. Mais j’aime travailler et je vais travailler. » regrette la jeune fille. Le haut niveau passera inévitablement par un repérage et une entrée à l’INSEP. À l’horizon, un titre de championne de France, mais surtout, une intégration à la sélection Française pour les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028.

5 – Une famille engagée et supportrice

Sur le long chemin de l’accomplissement de ses objectifs, Sybille peut compter sur le soutien de sa famille et notamment de sa mère. « Elle est partout avec moi. Le jour des compétitions, elle est là et ce depuis le 1er jour. » avoue la jeune fille avec tendresse. La nomination aux Trophées du Sport, récompense leur engagement dans la discipline. « C’est la preuve que mon travail paie et que je n’accorde pas tout ce temps à l’escrime pour rien. »