Teddy Riner entre vacances et début de prépa physique

Crédits Photo : OSM

Judo
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Le décuple champion du monde est en Guadeloupe, pendant ces grandes vacances, et en profite pour commencer le travail de préparation qui devrait continuer jusqu'aux championnats du monde en Ouzbékistan, où il espère ajouter un 11ème titre à son palmarès.

L'ambiance est détendue dans le gymnase Roger Bambuck du Creps Antilles-Guyane. Teddy Riner, en vacances chez lui, joint l'utile à l'agréable en démarrant sa préparation physique et en signalant officiellement sa présence à la presse. Comme à son habitude, il est jovial, même si les prises et les sessions de combats sont scrutées par son staff technique.

Après quelques semaines de repos, c'est le début du boulot pour le champion. Après la Guadeloupe, plusieurs voyages sont prévus, au Maroc, au Portugal et enfin au Japon pour se mettre en jambes avant les Mondiaux. Il y a beaucoup en jeu, à deux ans d'une olympiade, le champion de 33 ans doit prouver qu'il en a encore sous le pied et qu'il reste le roi incontesté des +de100 kg. 

Le tour du monde des adversaires

Bridé par le manque d'adversaires à l'INSEP, Teddy Riner a du se résoudre à faire le tour du monde des sparing-partners. Une décision qu'il ne regrette pas, puisqu'il est tombé en face d'adversaires avides de le faire chuter. Autant d'occasions d'apprendre pour le Guadeloupéen.

"Je me suis senti revivre. Je suis face à des gens qui ont envie et qui en plus on une culture judo différente. Au Brésil, j'ai pu affiner mon combat au sol avec l'apport du Jujitsu, en Mongolie, face à de gros défenseurs, là aussi j'ai beaucoup appris. C'est enrichissant et ça me permet de continuer ma progression."

Au challenge sportif, le Guadeloupéen ajoute, le challenge médical. Même s'il se sent bien et compétitif, Teddy Riner a bien conscience d'avoir 33 ans. Une donnée importante au centre de sa prise en charge technique et médicale. Déjà, après l'Olympiade de Rio, le champion confiait sentir son corps accuser le coup après tant d'années de préparations exigentes et de combats. Aujourd'hui c'est encore plus vrai, avec au bout du chemin, Paris 2024.

"On ne va pas se voiler la face, j'ai 33 ans, j'ai des soucis de cartilage, j'ai un peu d'arthrose, je tiens uniquement grâce à un suivi médical particulier. Mais pour l'instant, je suis là, il y a encore du chemin avec Paris 2024, et j'espère que tout se passera bien"

Après avoir profité encore quelques semaines des douceurs de son île, le Guadeloupéen devrait mettre le cap sur le Magreb pour un stage dédié au Judo.