Fin de l'inter-saison pour les escrimeurs de Guadeloupe. Les M15, M17 et M20 ont été rappelés aux affaires par le comité régional à l'occasion de la 4ème coupe du conseil départemental. Si les espoirs n'ont pas pu échapper à la reprise, tout le monde n'a pas encore repris le chemin des pistes.
Les espoirs de l'escrime n'ont pas le temps de lambiner. La reprise démarre fort avec un train de compétitions sur l'ensemble du prochain mois, à commencer par la 4ème coupe du conseil départemental. Sur les pistes, essentiellement des jeunes du pôle ou qui s'y destinent, pour une. fois, les pistes sont plutôt vides mais qu'importe, pour Rudy Plicoste, coordonnateur du Pôlme escrime Antilles-Guyane, l'important est que les tireurs pour lesquels il y a de l'enjeu soient présents.
"C'est vrai qu'on peut déplorer qu'il n'y ait pas eu plus de compétiteurs, mais nous avons tout de même sept clubs représentés et ceux qui sont là sont en préparation pour la première épreuve du circuit national qui aura lieu à Dax pour les épéistes et, une semaine après, à Paris pour les fleurettistes. Et puis, il ne faut pas oublier le Tournoi International à Petit-Bourg à la fin du mois."
Il y a donc assez peu de temps de préparation avant la reprise des affaires. Cette coupe est donc un excellent moyen de jauger son niveau et de se remettre en jambes, surtout quand on revient de blessures comme c'est le cas pour l'épéiste Rémi Jugon-Gaydu (CESBT).
"J'ai quand même eu de bons ressentis. J'ai eu de la chance de me remettre juste à temps. Cependant, je suis resté prudent et j'ai essayé de rester en défensive et contre-offensive. Je suis donc content de cette victoire qui marque bien mon entrée en catégorie M20."
Même bilan pour Yaël Ruffe-Dehas, au fleuret et en catégorie M17.
"Je suis encore blessé à l'aducteur. L'enjeu pour moi était de ne pas trop tirer sur le muscle pour m'économiser et être prêt pour la compétition en France. J'ai beaucoup utilisé mon bras et mon poignet avec une grosse concentration. Pour ce coup, la stratégie a payé puisque je n'ai eu que des victoires."
Concentration et gestion
Chez les femmes, l'épeiste Dahlia Moutoussamy-Caliari, M17 surclassée en M20 signe aussi une belle entrée en matière. Elle vient à bout d'Alexane Augustin avec deux petites touches d'écart.
"Pour une fois, je peux dire que j'ai bien géré mon temps et que j'ai du m'adapter à tous mes adversaires. C'est plutôt positif."
Joëlle Nègre fait partie des tireurs qui ont eu peu de temps pour préparer la compétition. Un facteur de stress pour la jeune fille, qui, en plus, a été surclassé en M17 pour le fleuret.
"Je n'étais pas sereine, d'autant que mon adversaire en finale est une des meilleures du circuit. J'ai réussi à dominer mon anxiété pour arracher la victoire."
Reste à savoir si les bilans de rentrée tiendront le cap face à la très forte concurrence du circuit national.