Mais que devient le tennis ?

Crédits Photo : LGT

Tennis
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Les tournées ultramarines des fédérations françaises continuent avec, cette fois, le tennis. Sur le terrain, Daniel Courcol, élu dévolu aux clubs et au développement de la politique sportive et l'ancien international Nicolas Escudé, désormais directeur technique national de la fédé, présents pour deux jours. Une visite de courtoisie pour prendre le pouls du terrain, face à des présidents de clubs parfois perplexes.

L'approche est cordiale et pédagogique. De son côté, la Fédération expose sa nouvelle politique sportive, fondée sur une volonté de relancer, une bonne fois pour toute la pratique, qui, comme beaucoup d'autres sports, n'a pas échappé au trou d'air "Covid". Mais elle veut aussi écouter et comprendre ce que vivent les clubs pour aider, si besoin, au cas par cas. Nicolas Escudé, se veut rassurant.

" Nous voulons savoir comment les clubs se positionnent, nous sommes arrivés avec une nouvelle gouvernance, la rentrée de septembre s'est faite avec différentes orientations et nous voulons regarder comment, en Guadeloupe, ça progresse, ça évolue, c'est tout l'enjeu de ma présense." 

À ses côtés, Daniel Courcol, élu dédié au club et à leur politique de développement, venu en Guadeloupe pour sensibiliser les clubs au numérique dans l'organisation de leurs compétition, mais aussi dans leur communication, et à la nécessaire adaptation à leur public. 

"Les clubs ne doivent pas hésiter à oser plus en matière de développement. Il faut vraiment pas négliger de travailler à un projet marketing pour le club et à digitaliser les process, ce sont des solutions, qui, au national, ont permis de dynamiser les clubs qui y ont eu recours." 

Face à ses discours très volontaristes, des présidents de clubs un peu en retrait, pas forcément très enclins, dans un premier temps, parfois même bloqués sur le besoin d'infrastructures.

Des attentes à sens unique ?

Les échanges ont été beaucoup plus musclés lors de la réunion du samedi. Pourtant, face à cela, le président de la ligue, Christian Forbin reste assez serein. 

"J'entends que certains présidents de clubs soient restés en attente. La fédération n'était pas venue offrir des cadeaux, mais entendre les parties. Ensuite, je le répète et cela fait des années que je le martèle, au-delà des financements, les clubs ont besoin de finaliser des projets de développement. L'un de va pas sans l'autre."

 Ces visites individuelles ont tout de même permis de débloquer des situations critiques, telles que celle du club de Capesterre-Belle-Eau en difficulté sur ses installations et à qui la ligue va allouer une enveloppe qui devrait lui permettre d'embellir son clubhouse. Mais pour le reste, il s'agit pour les clubs de planifier un programme qui peut être tenu sur 3 à 5 ans.

Quant au haut niveau, la fédération a annoncé la mise en place d'un responsable technique dédié à l'Outre-Mer, avec comme projet global une attention redoublée à la base, grâce aux écoles de tennis et aux éducateurs afin de permettre un meilleur balisage du chemin vers l'excellence.