Calvin Hemery mise tout sur le retour de sa "barakah"

Crédit Photo : Loharmonik

Tennis
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Le joueur professionnel a été invité par le club Académie Tennis Performance (ATP) le week-end du 17 décembre dernier afin de partager son expérience avec les jeunes élèves du club. Mais ce voyage vient surtout clore une année difficile avec l’espoir, pour lui, de repartir sur de meilleures bases la saison prochaine. Entretien.

OSM : Globalement, comment s’est passé cette saison ?

Calvin Hemery : Cette saison a été difficile. Je me suis aligné essentiellement sur des événements challengers parce que mon classement ATP ne me permet pas de prétendre à autre chose. D’autre part, j’ai eu un conflit avec mes entraîneurs, ce qui m’a poussé à changer de structure, je me suis blessé aussi en milieu d’année… donc oui, je n’étais pas dans les conditions optimums pour réussir. Cependant, j’ai réintégré la fédération et ça me motive pour commencer une nouvelle année avec un meilleur niveau et enfin faire bouger mon classement au plus près du Top 100 si ce n’est dedans.

OSM : Quel a été votre parcours avant l’aventure professionnelle ?

C.H. : J’ai été formé en Guadeoupe et je suis parti en pôle France à 12 ans. Pendant deux ans je suis revenu au pays, de 14 ans à 17 ans et je suis reparti pour intégrer le centre national d’entraînement près de Roland Garros. C’est comme cela que j’ai pu entrer dans le milieu professionnel.

OSM : Le tennis est un sport fermé, difficile, comment avez-vous vécu ce parcours professionnel ?

C.H. : C’est un sport individuel, c’est vrai, mais le joueur reste quand même assez esseulé, en dépit de tout le staff qui peut l’accompagner. Les performances, qui sont très importantes, ne dépendent que de toi, c’est très stressant. Cela n’empêche pas au tennis d’être un très beau sport qui permet de beaucoup voyager et de travailler sur soi et son mental. Par moment c’est difficile, d’autres c’est fantastique !

OSM : Avez-vous désormais les armes, sur le plan mental, pour soutenir ce retour en forme ?

C.H. : Mentalement, ne suis bien parce que je prends du recul, je n’ai plus 20 ans, j’en ai 27. C’est vrai que ça a été une année horrible tennistiquement, mais merveilleuse humainement, j’ai vécu énormément de choses, j’ai rencontré de nouvelles personnes, j’ai pu me bâtir un autre état d’esprit, donc tous ces facteurs m’aident vraiment. Et puis avec le tennis, il suffit de 2 ou 3 tournois réussis pour faire un boom au classement ATP, mais il faut être prêt à saisir sa chance, et c’est ce que je fais essayer de faire.

OSM : Et qu’en est-il sur le plan physique ?

C.H. : Je reviens à la fédé, ça reste quand même le meilleur cadre pour performer. J’ai un entraîneur tennis, un entraîneur physique, des kiné sur place, je n’ai pas besoin de plus. Enfin si… la météo de Guadeloupe, mais ça… (rires). J’aime bien mon entraîneur (, je l’ai connu à mes débuts, j’ai tout ce qu’il faut pour revenir à mon meilleur niveau.