Le CREPS en collaboration avec la ligue handisport de Guadeloupe a organisé ce samedi 21 janvier une journée de détection de jeunes sportifs en situation de handicap. L’idée est de proposer un test physique grandeur nature de manière à mieux orienter les jeunes dans leur demande de pratique sportive.
Test de vitesse, test moteur, test de souplesse c’est un véritable parcours de détection qui est proposé aux jeunes en situation de handicap qui étaient appelés à se faire connaître au CREPS. Pendant trois heures, des éducateurs spécialisés étudient avec attention leurs capacité, et ce dans l’optique, plus tard de les orienter dans le bon sport. Lorena Mixture, une jeune fille d’une dizaine d’années, en fauteuil roulant, tenait particulièrement à participer à cette détection. Désireuse de faire du sport, sans pour autant savoir lequel lui conviendrait, elle a fait la démarche spontanée d’appeler la ligue handisport qui l’a redirigé vers la journée de détection. Et si les exercices sont parfois exigeants, elle tient à les faire en entier.
« Ça fait longtemps que je voulais faire du sport, du coup j'ai appelé la ligue de handisport qui m'a orienté vers cette détection. Après les tests, j’espère qu’on pourra me dire quel sport m’ira le mieux. »
Perfectionniste, elle ira jusqu’à vouloir recommencer les parcours qu’elle a eu du mal à faire la première fois. Elle est motivée par des enfants valides qui, par jeu, s’essaient aussi au parcours de mobilité.
Renforcer l’inclusion
À l’heure où les fédérations tentent de gommer la barrière entre sport valide et handisport, le CREPS, sous l’impulsion de Chantal Cussey-Gaydu, la nouvelle directrice, veut suivre le mouvement. Rendre l’institution plus accessible et permettre aux handi-athlètes d’évoluer dans les mêmes conditions que les valides semble un objectif de la nouvelle gouvernance.
« Nous voulons détecter des jeunes entre 12 et 20 ans afin de leur permettre d’entrer dans une pratique fédérée et encadrée. » explique Jean Baggioni responsable de la cellule sport et handicap au CREPS. Et puis à terme, la direction espère créer une filière handisport de haut niveau quitte à commercer, dans un 1er temps par les sports individuels. « Nous aurons alors de créneaux d’apprentissage multi-activité, et, à la fin de la saison, on va permettre aux jeunes qui ne l’auront pas encore fait, de se spécialiser sur un sport. »
Pour arriver à ce résultat, le CREPS compte sur la formation du personnel encadrant et prévoit, très prochainement, le démarrage de sessions de formations. A terme, si l’essai est transformé, il devrait y avoir des formations dédiées aux sports collectifs.
Mais on est encore loin du compte, les jeunes visés par la détection ne se sont pas précipités à la session. Le travail à fournir pour toucher la cible concernée est encore très lourd.